Vêtements ignifugés : le guide

Indispensables pour certains métiers où les travailleurs sont exposés au feu, au risque de flamme et d’incendie, les vêtements anti-flamme se trouvent sous plusieurs formes ce qui ne facilite pas le choix. Voici un petit guide pour vous aider à vous y retrouver.

En quoi consiste un vêtement ignifuge ?

« Ignifuge » signifie « qui rend ininflammable ». Rapporté aux équipements de protection individuelle (EPI), cela signifie qu’ils ne peuvent s’enflammer ou même être brûlés. La personne qui porte un tel habit est protégée de toute brûlure thermique.

Utilisé dans de nombreuses industries telles que l’industrie chimique, métallurgique ou encore la pétrochimie, ce type de vêtement doit être obligatoirement fourni aux salariés exposés à un risque thermique. À noter qu’associé à ce risque, il y en a souvent d’autres qui vont se présenter comme le risque de brûlure chimique, d’explosion… et qu’il faudra choisir la tenue en conséquence.

Les différents types de tenues ignifugées

Il existe deux grands types d’habits anti-flamme.

Les vêtements faits de fibres ininflammables avec ceux :
– en Aramide (para-aramide ou méta-aramide) qui sont très résistants, mais à un prix très élevé,
– en Modacrylique, une fibre douce qui résiste très bien au temps et même aux acides et qui reste assez chère.

Les vêtements dont les fibres ont reçu un traitement ignifuge. Dans cette famille, on trouve :
– les vêtements en coton traité ignifuge qui sont d’un prix abordable, mais peu résistants,
– les vêtements en mélange de coton et polyester qui sont aussi abordables, mais qui présentent l’avantage d’être plus résistants et de pouvoir être teintés en couleurs haute visibilité contrairement au coton.

Le choix du type de tenue anti-flamme

Pour le choix d’habits ignifugés, il faut tenir compte :

– De l’usure : lorsqu’il y a risque de déchirures fréquentes, frottements répétés…, il vaut mieux se rabattre sur les vêtements traités qui pourront être changés souvent plus facilement en raison du coût. S’il y a peu d’usures, des vêtements en fibres ignifuges seront amortis sur le temps.

– De la fréquence des lavages : les vêtements traités perdent généralement leurs qualités ignifuges au bout de 50 à 100 lavages contrairement aux habits en fibre ininflammable qui gardent leur caractère ignifuge tout au long de leur vie. Pour des lavages quotidiens, on évitera donc les vêtements traités.

– Des autres risques présents : antistatique pour risque d’explosion, haute visibilité, protection chimique…, reportez-vous aux normes et pictogrammes correspondants.